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Le Conseil des Etats approuve une réforme pour les jeunes accidentés

La chambre haute suisse a adopté une mesure permettant aux jeunes victimes d'accidents de recevoir des compensations salariales en cas de complications ultérieures, grâce au combat d'un père.

Le Conseil des Etats approuve une réforme pour les jeunes accidentés
La proposition a été adoptée jeudi avec 35 votes favorables et 9 opposés au Conseil des Etats.

Marc affirme : 'Il a fallu quinze ans pour corriger cette injustice.' Lui et son fils Kevin, âgé de 32 ans, ne s'attendaient pas à une résolution. Pourtant, jeudi, le Conseil des Etats a accepté que les jeunes blessés avant 25 ans puissent obtenir des indemnités journalières en cas de rechute ou de séquelles, une fois qu'ils travaillent. Cela n'était pas possible auparavant.

Kevin a été touché pendant son apprentissage de mécanicien. Ayant subi un accident de VTT dans son enfance, il a dû être réopéré plus tard. Comme c'était une rechute, son assurance accident a refusé de couvrir la perte de salaire. L'assurance maladie a remboursé les frais médicaux, mais Kevin n'a reçu aucune indemnité pour son salaire.

Un projet qui a pris beaucoup de temps

Marc se souvient : 'Kevin a perdu 2500 francs durant son apprentissage, et un autre jeune a dû rembourser 20 000 francs à son patron.' Ce Valaisan a lutté avec des politiciens pour changer la loi. Une motion avait été déposée en 2011 par l'ancien conseiller national Christophe Darbellay.

Marc critique le système démocratique

Bien que la motion ait été acceptée en 2014, le Conseil fédéral avait deux ans pour l'appliquer, mais rien n'a changé. Marc critique : 'Juste avant son départ, Alain Berset a rédigé un projet de loi court. Cela a pris quinze ans, alors qu'on peut débloquer des milliards rapidement. Je ne suis pas fier de notre démocratie sur ce point.'

Jeudi, Marc a été heureux de l'adoption du projet avec 35 voix contre 9, après l'approbation du National. Il a réagi : 'Ce n'est pas rétroactif. Nous nous sommes battus pour les autres, pour combler ce vide juridique.' L'assuré aura droit à des indemnités pendant au maximum 720 jours, en complément des allocations de l'employeur. Environ 1380 cas sont concernés, avec un coût maximal de 17 millions de francs par an.