Vendredi, les pays de l'Union européenne vont débattre pour la première fois de propositions pour construire un « mur » de défenses anti-drones, élaborées rapidement après plusieurs entrées aériennes de la Russie.
Les incidents de drones au Danemark augmentent la pression sur l'Europe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a été la première à évoquer un « mur de drones » continental dans un discours en septembre.
Savoir-faire ukrainien demandé
« Ce n'est pas une idée abstraite, mais la base d'une défense crédible », a-t-elle affirmé, peu après l'incursion d'une vingtaine de drones russes en Pologne. Elle a plaidé pour une capacité européenne commune, déployée rapidement et maintenue ensemble.
Le commissaire à la défense Andrius Kubilius va approfondir ces plans lors d'une visioconférence vendredi avec environ dix États membres de l'UE. La plupart sont voisins de la Russie, et le Danemark a rejoint après des survols répétés de drones. L'Ukraine, qui a développé des méthodes pour détecter et abattre les drones russes à bas coût, sera aussi présente.
Un projet peu clair
Quelle forme prendra ce « mur » ? Les responsables européens admettent que les détails sont encore vagues. Selon eux, les premières étapes consisteront probablement à installer plus de capteurs le long de la frontière entre l'UE et la Russie.
Développer un système intégré pour abattre les drones nécessitera beaucoup de temps, ont-ils ajouté. La réponse de l'OTAN à l'incursion en Pologne a révélé les faiblesses de l'alliance face à cette menace.
Pour neutraliser ces drones, l'Alliance a dû utiliser des missiles onéreux. Ce « mur de drones » s'insère dans un effort plus large de l'Europe pour renforcer sa défense contre la Russie. Ces initiatives seront examinées lors d'un sommet des chefs d'État à Copenhague la semaine prochaine.