Giotto.ai pionnier de l'IA raisonnante

La start-up lausannoise Giotto.ai se distingue dans le domaine de l'intelligence artificielle. Elle a remporté la première place du concours ARC-AGI 2025. Selon Aldo Podestà, son fondateur, il s'agit d'une compétition internationale majeure, organisée par un ancien chercheur de Google.

L'IA doit résoudre des puzzles sans pouvoir s'appuyer sur sa mémoire ou sur Internet. Giotto réussit 25 % des tâches, devançant GPT-5 à moins de 10 % et Grok-4 à 16 %. Les humains atteignent en moyenne 60 %. Aldo Podestà affirme que Giotto incarne véritablement l'intelligence artificielle, ce qui attire de nombreuses sollicitations.

Recherche de financement aux États-Unis

Aldo Podestà a séjourné deux semaines en Silicon Valley pour rencontrer des leaders de l'IA et de la tech. L'objectif est de lever 200 à 250 millions de francs pour poursuivre les recherches débutées fin 2017. Il espère être le premier à atteindre l'intelligence générale, en préservant l'indépendance, l'éthique et la souveraineté numérique européenne ou suisse, et démontrer que l'IA est un outil efficace pour les défis complexes.

«Moins cher et moins gourmand en énergie»

Plus efficace, mais aussi «plus petit, moins cher et moins gourmand en énergie». Telle est la force de Giotto selon Aldo Podestà. «Notre système est basé sur 200 millions de paramètres. Grok-4 est à 1700 milliards et DeepSeek, l’IA chinoise à 700 milliards», a-t-il souligné. Giotto tient dans un gigaoctet. Une heure d'utilisation équivaut à 6 minutes d’un four électrique contre 2 heures pour GPT-03. Une performance très appréciée à l’heure où le coût financier et énergétique de l’IA est l’un des enjeux clés.

D'où l'investissement d'un gestionnaire de fortune genevois. Selon Matthieu Berger, partenaire chez Berger van Berchem & Cie SA et cogérant du fonds 4FOX Ventures, «les grands modèles IA exigent des ressources et une énergie considérable, ce qui limite l’accès aux petites structures et soulève des questions de durabilité. L’équilibre entre performance, efficience énergétique et accessibilité devient donc central pour un développement soutenable et partagé de l’IA», mais aussi afin de créer des produits viables commercialement.