Pour la troisième nuit consécutive, des drones ont été aperçus au-dessus d'une base militaire belge située près de la frontière néerlandaise, selon le ministre de la défense du pays.
Un hélicoptère a été déployé sur la base de Kleine-Brogel après que des drones ont été repérés - ils se sont ensuite envolés vers les Pays-Bas, a rapporté la chaîne nationale VRT.
Le ministre de la défense, Theo Francken, a déclaré qu'une enquête était en cours et qu'il s'agissait "d'une mission claire visant Kleine Broge".
M. Francken a déclaré lundi à la radio belge qu'il s'agissait d'une opération d'espionnage, mais il a ajouté qu'il ne voulait pas spéculer sur l'identité des auteurs de cette opération.
"J'ai quelques idées, mais je serai prudent", a-t-il ajouté.
Des drones ont également été repérés au-dessus d'autres bases aériennes militaires : Leopoldsburg, dans la province centrale du Limbourg, et Marche-en-Famenne, dans le sud-est du pays.
La VRT a rapporté ce week-end que des drones avaient également été aperçus à proximité des aéroports côtiers d'Ostende et de Deurne, à Anvers.
Il s'agit du dernier incident impliquant des drones qui ont perturbé l'espace aérien européen au cours des derniers mois.
En octobre, des observations non confirmées de drones ont contraint l'aéroport allemand de Munich à suspendre ses activités deux fois en 24 heures.
Le mois précédent, le Danemark avait déclaré que les drones survolant ses aéroports semblaient être l'œuvre d'un "acteur professionnel".
À l'époque, le ministre danois de la défense, Troels Lund Poulsen, avait déclaré que rien ne permettait de penser que la Russie était à l'origine de cette incursion.
L'ambassade de Russie à Copenhague a démenti les "spéculations absurdes" sur son implication.
En septembre également, l'Estonie et la Pologne ont demandé une consultation avec les autres membres de l'OTAN, après qu'une vingtaine de drones russes ont pénétré en Pologne et que des MiG31 russes ont pénétré dans l'espace aérien estonien.
La Russie a nié avoir violé l'espace aérien de l'Estonie et a insisté sur le fait que l'incursion polonaise n'était pas délibérée.
Depuis, la Commission européenne a proposé quatre projets de défense, dont un système de contre-drones, dans le cadre des plans visant à préparer le continent à se défendre d'ici à 2030.