Miki Zohar, ministre israélien de la Culture, a annoncé mercredi la suspension du financement des prix Ophir, après que 'Hayam' ('La mer') ait remporté le trophée du meilleur film, qualifié de pro-palestinien.
Avec cette récompense, le long métrage de Shaï Carmeli-Pollak, qui débute en fiction, devient le candidat d'Israël pour l'Oscar du meilleur film international en 2026.
Accusations de diffamation contre les soldats
Dans un communiqué, Miki Zohar a déclaré qu'il arrête le financement public parce que le film 'Hayam', qu'il estime pro-palestinien, discrédite les soldats israéliens lors de leur combat pour la sécurité.
Il a ajouté qu'à partir du budget 2026, la cérémonie ne sera plus soutenue par les fonds des contribuables. Le drame 'Hayam' relate l'aventure d'un enfant palestinien de Ramallah voulant découvrir la mer à Tel-Aviv.
Mardi soir, 'Hayam' a gagné cinq Ophir, dont le prix du meilleur acteur pour Mohammad Ghazaoui, le plus jeune à le recevoir. Des cinéastes en noir ont appelé à la fin de la guerre à Gaza pendant l'événement.
Défense de la liberté d'expression
Le communiqué de Miki Zohar, membre du Likoud dirigé par Benjamin Netanyahu, affirme que la représentation négative des soldats dans le film n'est pas surprenante.
En réponse, l'Académie israélienne du cinéma a réitéré son engagement envers l'excellence artistique et la liberté d'expression. Ces dernières années, Miki Zohar a été critiqué pour des mesures perçues comme muselant la dissidence.
En mars, le ministre avait déjà exprimé son désaccord face à l'Oscar attribué au documentaire 'No other land', qu'il jugeait triste. Ce film, co-réalisé par Basel Adra et Yuval Abraham, explore l'occupation en Cisjordanie du point de vue des habitants.